Frère Patrick-Dominique Linck
Nancy
Du couvent de Nancy, actuellement aumônier de prison et enseignant à la propédeutique de Lorraine. Dans l’Ordre, il a vécu 12 années en Suède.
Frère Patrick-Dominique Linck
Nancy
Du couvent de Nancy, actuellement aumônier de prison et enseignant à la propédeutique de Lorraine. Dans l’Ordre, il a vécu 12 années en Suède.
“Comme un nourrisson
Osée 11, 1-4
Écouter le texte bibliqueOui, j’ai aimé Israël dès son enfance, et, pour le faire sortir d’Égypte, j’ai appelé mon fils. Quand je l’ai appelé, il s’est éloigné pour sacrifier aux Baals et brûler des offrandes aux idoles. C’est moi qui lui apprenais à marcher, en le soutenant de mes bras, et il n’a pas compris que je venais à son secours. Je le guidais avec humanité, par des liens d’amour ; je le traitais comme un nourrisson qu’on soulève tout contre sa joue ; je me penchais vers lui pour le faire manger. Mais ils ont refusé de revenir à moi : vais-je les livrer au châtiment ?
Comment exprimer l’amour que Dieu éprouve pour l’Homme, si ce n’est en prenant des images humaines que nous pouvons comprendre ? Le prophète Osée compare Dieu à un père ou une mère. Quoi de plus parlant pour nous qu’un père tenant son enfant par les mains pour lui apprendre à marcher sans se blesser, ou qu’une mère portant son enfant pour le consoler en le pressant contre sa joue ? Ne sentez-vous pas votre cœur devenir tout brûlant à l’idée de vous retrouver dans les bras de Dieu joue contre joue ? Nous trouvons le lieu de notre repos et de notre consolation dans cette proximité. La tendresse infinie de Dieu n’est pas absente de l’Ancien Testament.
Malheureusement, nous sommes parfois des enfants rebelles qui préférons marcher seuls et nous casser la figure… Nous ne voulons pas être portés dans les bras du bon Dieu et nous ne cessons de lui dire « non, non, laisse-moi marcher seul, je suis assez grand ! ». Nous sommes comme des enfants capricieux… Peut-être nous faut-il d’abord faire l’expérience de la chute, de la vacuité de nos désirs, aller « sacrifier aux Baals et brûler des offrandes aux idoles » pour nous rendre compte que seul Dieu peut combler notre cœur ?
Le sacrement de la confession n’est-il justement pas ce moment où le Seigneur nous console en nous portant jusqu’à sa joue pour nous faire expérimenter son Amour ? « Venez, et discutons – dit le Seigneur. Si vos péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront aussi blancs que neige. S’ils sont rouges comme le vermillon, ils deviendront comme de la laine. »*
*Livre d’Isaïe ch1, v18.
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À vous la parole
33 commentaires
Rédiger un commentaire« ce texte d'Osée me fait comprendre la fidélité de Dieu envers moi-même. Et mon infidélité, malgré mon infidélité le Seigneur ne me laisse jamais seule, IL agit avec beaucoup de patience et de compassi... »
Lire la suiteGuilène - 19 juillet 2020 - 19:53
« Ne sens-tu pas ton cœur devenir tout brûlant à l’idée de te retrouver dans les bras de Dieu joue contre joue ?
Lire la suiteMon Dieu, j’ai le désir profond que tu me consoles, que tu m’enveloppes de ta tendresse, ... »
Elisabeth - 18 juillet 2020 - 15:36
« Depuis longtemps, j'ai un problème avec les sacrements, autant je comprends que Dieu, dès notre création, a mis son esprit d'amour en nous, que cet Amour nous a été révélé par Jésus son Fils qui est v... »
Lire la suiteKat - 17 juillet 2020 - 7:56
« Je viens gouter ce commentaire de la Bible, J'écoute et réécouter encore;
Lire la suitej'aime beaucoup ça me fait du bien pour comprendre la parole de DIEU.
Je vous remercie d'avoir nous partage cette source spiri... »
Baptistine - 17 juillet 2020 - 7:12
« Merci, Frère Patrick-Dominique de partir de ce texte d'Osée où éclate l'amour de Dieu.
Lire la suiteJe voudrais en revenir à la confession. "Vos péchés, dit un texte de l'Ecriture dont j'ai oublié la référence, j... »
Esperanza - 16 juillet 2020 - 22:54
« A JC Bonjour Non pas facile en effet. Les Frères des Ecoles Chrétiennes (mais c'était dans une autre époque !) préféraient remplacer le mot "juger" par celui "d'aimer". Ce qui peut paraître plus ... »
Lire la suitemahona - 16 juillet 2020 - 12:35