L’aumône de Judas

Jean 12, 4-8

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Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? » Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait. Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »

Parfum à pleines mains 

« La mesure de l’Amour c’est d’aimer sans mesure ». Saint Augustin connaît la force de cet amour qui envahit le cœur, renverse nos montagnes et surpasse toute chose. Judas n’a pas su la percevoir, il reste prisonnier d’un cœur tourmenté, aveuglé, il ne cherche que le profit, quitte à détourner, vendre, livrer jusqu’à l’ami. 300 pièces d’argent, 30 deniers : l’amour réduit à un prix, calculé, estimé, échangé. La femme enivrée par le parfum de Jésus, le Bien-Aimé révélé à son cœur blessé, répand à pleines mains ce nard précieux. Judas est pris la main dans le sac ! Des mains ouvertes pour embrasser, oindre, distiller l’abondance d’un parfum que nul ne peut plus contenir, pénétrant corps et cœur : omniprésence de l’amour manifesté. Des mains fermées qui s’agrippent sur une bourse étriquée comme son cœur insatisfait et faussé. Un parfum d’amertume à l’odeur de désespoir et de mort.

Quel est notre parfum ? Le parfum de notre amour, de notre attention au petit, au pauvre : vrai visage du Christ.

Un parfum à trois sous à l’odeur agressive, il laisse bonne conscience, mais s’évapore bien vite. Ce parfum aigri ne laisse rien à celui qui le reçoit et rien à celui qui le donne.

Ou un parfum de grand prix, celui de la générosité d’un cœur brûlé, habité par la force d’un amour pénétrant au plus intime de nos fibres. Un parfum qui ne peut cesser d’exhaler ses senteurs et offrir les subtiles richesses de sa fragrance. Ce parfum demeure, imprègne l’air, bien au-delà de la présence de la personne qui le porte. 

Chacun son parfum. Certains ont trouvé le leur, d’autres aiment changer. Quel que soit le vôtre, puisse-t-il avoir la prégnance de l’amour et diffuser la bonne odeur du Christ.

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10 commentaires

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« Françoise Dolto conseillait aux mamans
dont le petit bébé ne parvenait pas à trouver le sommeil,
de poser à côté de lui le gilet qu’elle avait porté toute la journée.

Rassuré par l’odeur de sa mam... »

Lire la suite

Paul (Belgique) - 30 juin 2021 - 17:25

« Ah comme j'aimerais être à la place de cette femme qui répand du parfum sur le Bien Aimé. Hélas le plus souvent c'est bien un regard de critique envers celui qui fait le bien. La femme ? Judas ? Judas... »

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niki - 30 juin 2021 - 17:00

« Sœur Marie-Theo, Judas reste pour vous et pour beaucoup "prisonnier d’un cœur tourmenté, aveuglé, il ne cherche que le profit, quitte à détourner, vendre, livrer jusqu’à l’ami".
Pourtant, je me suis s... »

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Isabelle R. - 30 juin 2021 - 14:30

« Heureux celui qui ne se condamne pas pour ce qu'il approuve !
Judas ! nous pensons tous trahisons , divisions , alors que
Jésus n'a cesser de nous montrer nos infirmités .
Parfum amère que celui d... »

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fred - 30 juin 2021 - 13:01

« Merci à chacun de distiller ainsi le parfum de votre coeur en offrant l'écho de la Parole et des paroles dans vos coeurs et dans vos vies... Louange, prière, questionnements, joies et peines... Depuis... »

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Soeur Marie-Théo Manaud - 30 juin 2021 - 10:00

« Judas , les mains liées, cramponnées aux cordons de la bourse, la tête occupée par des manigances, le coeur sûrement si blessé qu'il ne peut s'en ouvrir à l'autre, tout cela le conduit à la mort....... »

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Brigitte - 30 juin 2021 - 9:06

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