Reprendre avec douceur

II Timothée 2, 23-26

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Évite les discussions folles et simplistes : tu sais qu’elles provoquent des querelles. Or un serviteur du Seigneur ne doit pas être querelleur ; il doit être attentionné envers tous, capable d’enseigner et de supporter la malveillance ; il doit reprendre avec douceur les opposants, car Dieu leur donnera peut-être de se convertir, de connaître pleinement la vérité : ils retrouveront alors leur bon sens et se dégageront des pièges du diable qui les retient captifs, soumis à sa volonté.

Divine douceur

L’actualité est souvent pleine de violence et la folie des hommes frappe. L’orgueil, l’avidité et parfois simplement l’ignorance des uns agressent les autres, plus vulnérables. Alors, comment entendre la Parole qui nous met en garde, aujourd’hui, comme hier : la douceur est la marque d’un serviteur du Seigneur, dans ses paroles comme dans ses actes ?

C’est vrai, que la douceur n’a pas très bonne presse. Souvent on la confond avec la faiblesse. Pourtant, là où la faiblesse cède, souvent par peur, la douceur accueille, met des mots, s’affirme et résiste, sachant en qui elle a mis sa confiance. Elle ne cherche pas à passer en force, à convaincre, à coups d’arguments et de raisonnements. Dans la douceur, il y a un infini respect de la liberté d’autrui. Et pourtant, tandis que le monde promet la domination de la terre à la violence, c’est bien à la douceur que l’Évangile la promet*. Mais cette divine douceur se quémande, souvent au pied de la croix.

Tous les témoins, ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui, connaissent bien cette divine douceur de la main du Père. Maurice Bellet, prêtre et théologien, formé aussi à la psychanalyse, en parle avec des mots magnifiques, depuis sur son lit d’hôpital. La divine douceur est « douce fermeté car, pas un instant elle ne blesse le cœur, elle ne meurtrit ce qui est au cœur de l’homme, où il trouve vie. La divine douceur sauve tout. Elle ne désespère jamais de personne, elle croit toujours qu’il y a un chemin. Elle est inlassablement inlassable à enfanter, soigner, nourrir, réjouir et conforter. »**

Réceptacles de la douce fermeté du Père qui, inlassablement, nous façonne, sommes-nous prêts à l’incarner, la diffuser, en serviteurs attentionnés de ce monde dans lequel Dieu nous envoie ?

* Évangile selon saint Matthieu 5, 5.
** Maurice Bellet, L’épreuve ou le tout petit livre de la divine douceur, DDB, 1988, p. 14.

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28 commentaires

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« "Cette divine douceur se demande au pied de la croix"
Cette phrase me fait penser à ma dernière année de travail que ma direction m'avait imposée, sachant très bien que ce serait trop lourde charge po... »

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monette - 21 octobre 2021 - 16:13

« "Cette divine douceur se demande au pied de la croix"
Cette phr. »

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monette - 21 octobre 2021 - 15:55

« Merci chère Anne pour vos méditations si douces et réconfortantes dans ce monde du chacun pour soi, où il y a tant de souffrance surtout depuis la pandémie. Des pères de famille qui ont perdu leur emp... »

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Marie Jeanne - 21 octobre 2021 - 13:17

« Amen ! Merci »

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Armand - 20 octobre 2021 - 21:53

« Merci Anne pour cette méditation éclairante!
Oui, je crois fermement que la douceur,et la non violence doivent être nos moteurs pour aborder des conflits ou pour dire tout simplement un avis autre. L... »

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brigitte - 20 octobre 2021 - 21:24

« Il n'est pas facile de garder son "self-contrôl" à chaque instant. Hier, j'en ai fait l'expérience. Pour une affaire banale, non réglée, depuis des mois, j'appelle la personne responsable et pour tout... »

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J.C - 20 octobre 2021 - 19:39

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